Inconscient depuis l’époque communiste, ce cheminot n’en revient pas de voir son pays transformé.
C’est une histoire à la «Good Bye Lénine» que vit Jan Grzebski. Tombé dans le coma en 1988, ce cheminot polonais de 65 ans vient de se réveiller. Et retrouve, étonné, un pays entré dans l'Union européenne et membre de l'Otan. "Lorsque je suis tombé dans le coma, il n'y avait que du thé et du vinaigre dans les magasins, la viande était rationnée et il y a avait d'interminables files d'attente dans les stations-service", a-t-il raconté à la chaîne de télévision TVN24. "Ce qui m'étonne aujourd'hui, dit-il, ce sont tous ces gens qui se promènent avec leurs téléphones portables et ne cessent de rouspéter. Moi, je n'ai pas à me plaindre", se réjouit celui qui a aussi découvert, à son réveil, ses onze petits-enfants.
Victime d'un choc contre un wagon, il avait développé une tumeur au cerveau à la fin des années 80. Progressivement immobilisé, il a cessé de parler et de bouger. "J'ai tout vu, j'ai entendu, les médecins qui me donnaient un mois ou deux à vivre, mais je n'ai pas pu réagir", a-t-il raconté à la télévision. Jan Grzebski affirme qu'il doit la vie à sa femme Gertruda. "C'est elle qui a toujours pris soin de moi, c'est elle qui m'a sauvé la vie", a-t-il assuré. Cette dernière affirme avoir bravé les avis de médecins. "J'ai beaucoup pleuré et j'ai beaucoup prié. Ceux qui venaient nous voir, posaient la question: quand va-t-il mourir? Mais il n'est pas mort".
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